CREATIVE LONDON
URBAN
Serpentine Gallery
La Serpentine Gallery contrairement à ce que son nom indique n’est pas une galerie mais un véritable musée situé au cœur du magnifique et très aristocratique Hyde Park. Elle est créée et gérée par un collectif de citoyens nommé trust. L’argent privé qui est investi permet la gratuité du musée ce qui correspond à une des valeurs phares de la société britannique est anglo-saxonne de manière générale. Ce musée d’art contemporain n’accueille jamais de collection permanente ce qui offre une grande liberté et une grande souplesse. Le lieu devient un espace de vie avec ses offres périphériques comme les cafés. Il y a, de plus, une mise en avant de la diversité sociale avec un large spectre d’artistes venus d’horizons totalement différents.
Phillips Auction
Philips Auction est une maison de vente aux enchères spécialisée dans l’art contemporain. Elle est fondée dans les années 8à et est également présente à New York. Victime de son succès la maison s’agrandit et prévoit d’ouvrir des salles à Hong Kong afin d’obtenir cette ouverture sur l’Asie, vitale au marché de l’Art pour les années à venir. L’année se découpe en trois grandes périodes : février, juin et octobre. C’est à ces moments que les plus grosses ventes sont réalisées. En avril, c’est la saison morte pour Philips et ses salles d’exposition ne comprennent que 198 œuvres pourtant d’une qualité bouleversante. La maison de vente aux enchères a pour clients des musées, des fondations mais aussi des individus. A cette période elle s’adresse surtout à des jeunes fortunés qui peuvent pour quelques dizaines de milliers de livres s’offrir une part d’Art. Ainsi en septembre 2014, les trois maisons des trois continents avaient réalisé un chiffre d’affaires de 1,5 milliard de livres. L’estimation des prix repose sur le réseau artistique, la comparaison entre les œuvres et les différentes recherches qui peuvent être effectuées. Le but principal de cette jeune maison est de mettre en avant de jeunes artistes, et les plus avant-gardistes d’entre eux. Aujourd’hui plus de 280 personnes travaillent pour Philips avec pour principaux clients les Etats-Unis et l’Europe, du moins pour le moment puisque le marché asiatique est grandissant. Pour en savoir plus, nous avons réalisé une interview audio d’une des employés de Philips…
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Inaugurée en 1968, époque à laquelle le quartier de Southbank est réaménagé, la Hayward Gallery a toujours eu pour vocation d’exposer des artistes aux travaux innovants et à contre-courant. Petite galerie à l’architecture abrupte typique des années 60, elle propose au premier étage un espace ouvert à tous, le Hayward Project Space.
Lors de notre passage à Londres, c’est Sheila Hicks qui y était à l’honneur. Artiste plasticienne américaine née en 1934, son œuvre se situe entre la sculpture et la tapisserie tellement elle mélange les matériaux : laine, coton, soie… Dans un entretien avec Laure Adler pour l’émission Hors Champs sur France Culture, elle évoquait sa formation, son arrivée au tissu, inspirée par le textile précolombien au Pérou : « des lignes très sophistiquées, extrêmement complexes. Ca me fascinait. C’est un peu comme étudier les mathématiques ou la géométrie en trois dimensions… » A partir d’un fil dans l’espace, « on peut tout faire ». « Nous sommes entourés par le textile, impossible de l’éviter… » Une œuvre à ne pas éviter, donc.
Sheila Hicks, femme artiste
Baôli Chords/Cordes Sauvages Pow Wow
2014-2015
A deux pas des salles de concert de Southbank Center, le Bar Topolski a attiré notre attention pour deux raisons : sa connexion WiFi gratuite et l’originalité du cadre. A la fois café et galerie, le crédo est original : servir un café authentique de qualité et exposer des œuvres de Feliks Topolski.
Peintre expressionniste, dessinateur, illustrateur d’origine polonaise, Feliks Topolski est méconnu en France, mais jouit d’une certaine notoriété outre-Manche. Certaines de ses planches sont par exemple exposées à la Tate Modern, rien que ça. Très ancrée dans son époque, son œuvre contient des peintures murales commandées par la famille royale, des représentations de batailles. Elle est donc très politisée.