
Alors que s'ouvre un énième sommet sur le climat et que M. Ban Ki-Moon exhorte les dirigeants du monde entier à agir pour « réduire les émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement », plus personne - en tout cas dans le monde politique et médiatique - ne semble se poser la question d'une possible absence de lien entre activités de l'homme et réchauffement climatique.
Et pourtant, la vérité clamée sur tous les toits est loin de sauter aux yeux pour peu que l'on examine les faits. Et ils sont têtus. Ils méritent même une petite synthèse.
Que disent les principaux indicateurs du réchauffement climatique et de ses conséquences physiques ?
Pour ceux qui s'intéressent de près aux données scientifiques officielles utilisées par l'ensemble de la petite communauté des climatologues, elles nous montrent une « photo dérangeante » car remettant en cause nos croyances.
-Températures de la terre : après une augmentation d'environ 0,3°C entre 1970 et 1998, nous ne constatons plus de hausse, voire une légère tendance à la baisse depuis (soient depuis 16 ans) alors que durant ce laps de temps les émissions de CO2 n'ont cessé de croître (voir graphes 1 et 2, données consultables sur le site woodfortrees.org).
-Relevés de masse des glaces polaires Nord et Sud : la masse de glace de mer qui cercle l'antarctique s'est considérablement renforcée depuis 1979, soit exactement l'inverse de ce qui est généralement annoncé dans les médias (voir graphe 3 provenant du site arctic.atmos.uiuc.edu). En revanche, il y a bien tendance à la fonte des glaces arctiques laquelle s'est infléchie depuis 2007 vers une stabilisation (graphe 4, à noter que la fonte des glaces de la banquise n'a aucun impact sur la hausse du niveau des mers pour des raisons purement physiques).
-Température des océans : les balises Argo nous indiquent des courbes de températures particulièrement chahutée d'autant que la moyenne des océans est difficile à établir en raison des échanges dynamiques entre mers chaudes et froides. La tendance depuis 2000 est aussi à la baisse (voir graphe 5, site woodfortrees.org).
-Niveau des océans : la tendance actuelle est résolument la même que celle que l'on connaît depuis environ 7000 ans, c'est-à-dire une montée douce des océans et, ceci sans aucune corrélation apparente avec les hausses ou baisses de température. En moyenne, 0,3 mm par an, soient 30 cm sur un siècle (graphes 6 et 7, site aviso.oceanobs.com ou site du National Oceanography centre : psmsl.org).
-Activité cyclonique : l'indice ACE (Accumulated Cyclone Energy) nous montre que la tendance est à la baisse depuis le milieu des années 90 contrairement à ce que les médias affirment (graphe 8, site coaps.fsu.edu).
La théorie du gaz à effet de serre doit-elle être remise en question ?
Non, car elle est une réalité physique nullement remise en cause par les scientifique (les gaz à effet de serre dont le CO2 provoquent une hausse des températures dans des conditions bien définies). L'application de cette théorie à la planète terre est, en revanche, beaucoup plus sujet à caution dans la mesure où la multiplicité et l'interaction des paramètres environnementaux est mal maitrisée contrairement à ce qu'affirment les tenants du RCA (réchauffement climatique anthropique). Par ailleurs, les annonces de hausses de température de 2°C, voire 4°C ou 6°C par les modèles informatiques tiennent compte de rétroactions positives (accélération de la hausse par augmentation des vapeurs d'eau, gaz à effet de serre) et, inversement, minimisent les rétroactions négatives (ralentissement par effet parasol lors de la création de nuage). Or, les mécanismes de rétroaction sont assez mal maîtrisés par les scientifiques. A noter que les prévisions des modèles informatiques sont régulièrement battues en brèche par la réalité des données. Les fourchettes de prévision (prévisions hautes et basses sont de plus en plus larges pour arriver à tenir compte des nombreuses incertitudes…)
Y a-t-il des théories alternatives crédibles ?
Oui, telles celles désignant l'activité solaire comme origine des variations de température ou bien l'oscillation multidécennale de l'océan Pacifique (cycle sur 60 ans). Elles ont l'inconvénient de n'être pas assez abouties malgré des publications scientifiques dignes d'intérêt. Elles sont systématiquement combattues par les militants écologiques car donnant la part belle à la variabilité naturelle de la terre et écartant la responsabilité de l'homme comme origine du réchauffement climatique.
Les scientifiques du climat (au sens large : sciences connexes) sont-ils unanimes sur le RCA (réchauffement climatique anthropique) ?
Contrairement à ce qu'annonce le GIEC (groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), la communauté scientifique est assez divisée sur le RCA et les opinions sont nuancées.
Les scientifiques tenants du RCA sont majoritaires mais il convient d'en différencier plusieurs sous-catégories :
-Les « ultras », lesquels sont des scientifiques militants. Ils se sentent investis du devoir de sauver l'humanité (exemple Mme Valérie Delmotte en France).
-Les bénéficiaires du système de financement public national ou international, la grande majorité. Les milliards d'euros ou de dollars déversés pour la recherche sur le climat dont ils bénéficient ne les incitent à pas faire état de leurs doutes. Lorsque les résultats sont contraires à la « cause » du RCA, ils emballent leurs conclusions pour ne pas se mettre en porte-à-faux avec leurs commanditaires (Etats ou organisations internationales).
-Les scientifiques favorables à la thèse du RCA mais qui émettent des doutes en raison des données contraires à la théorie du GES : de plus en plus nombreux, ils se voient exposés à des mesures de rétorsion et sont victimes de harcèlement de la part des garants du dogme (exemple cas récents des professeurs Bengtsson, Tol ou Botkin, etc.).
-Les « traîtres ». Ils ont mis en doute le consensus proclamé sur le RCA dès le début ou ont changé d'avis et le font savoir aux médias (ils sont plusieurs milliers dont de belles pointures). Cloués au pilori par les militants écologistes et certains de leur confrères, ils sont dénoncés comme « négationnistes » et bien souvent muselés. Leurs publications scientifiques sont refusées car « ne correspondant pas à la ligne éditoriale » des revues les plus en vue, leurs écrits censurés par leurs pairs (les articles sont systématiquement « revus par les pairs »).
L'incertitude est-elle une bonne raison pour ne rien faire face au risque ?
Ceci est la question essentielle. D'ailleurs, c'est le point mis en avant par les militants écologistes lorsqu'ils sont à court d'arguments : principe de précaution oblige, il est urgent d'agir. En fait, le bon sens devrait nous inciter à chercher des solutions pour une transition anticipant la fin des énergies fossiles mais sans nécessairement de bouleversements de nos sociétés comme l'évoquent les mouvements écologistes :
1.Le point clef de la question est le caractère prioritaire ou non des mesures à prendre. Il ressort d'après ce que l'on a constaté plus haut que le risque est très faible voire nul d'atteindre une hausse des températures supérieure à 2°C à l'horizon du siècle, les dégâts annoncés (submersion par les océans, activité cyclonique, etc.) seraient relativement faibles et peuvent être très largement assumés. Enfin, l'urgence liée à la courbe ascendante des températures est toute relative.
2.Les coûts induits par la transition énergétique telle que menée actuellement est énorme : milliards d'euros investis dans la recherche sur le climat sans grands résultats, gâchis de l'argent public investi dans les énergies éoliennes ou solaires sous nos latitudes (énergie chère, non fiable car non constante et, contre toute attente, induisant une production de gaz à effet de serre par l'intermédiaire des centrales thermiques palliant leur non permanence).
3.Il existe encore des réserves fossiles et minérales substantielles pour faire face au besoin de l'humanité en énergie pendant une période suffisante permettant la mise en place sereine d'énergies alternatives renouvelables fiables.
4.Les financements nationaux et internationaux pourraient être utilement réorientés vers d'autres secteurs environnementaux prioritaires : lutte contre la faim, accès à l'eau potable, pollution des océans, etc.
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Ainsi donc le débat n'est pas clos. Mieux, il n'y a pas d'urgence à nous imposer des mesures drastiques afin de faire face à un changement climatique présenté comme irréversible et aux conséquences apocalyptiques.
En fait toute discussion est biaisée d'avance pour des 3 raisons principales :
-De système mis en place de recherche Scientifiques
-Sur le plan scientifique, l'arrivée de la manne financière publique vers la recherche scientifique sur le climat a passablement attisé les désaccords. Il s'agit, pour les équipes qui en vivent de faire taire tous ceux qui pourraient faire douter les commanditaires (le GIEC, les gouvernements occidentaux majoritairement convaincus de l'urgence…). En fait, il convient de nuancer les opinions des uns et des autres (voir paragraphe supra) qui ne sont pas si manichéennes que l'on veut bien admettre.
-Sur le plan médiatique, les journalistes scientifiques francophones sont quasiment tous convaincus du RCA (réchauffement climatique anthropique). Les Anglophones et germanophones sont beaucoup plus mesurés. La raison principale de l'adhésion à la « cause » est qu'ils sont, pour la plupart, aussi des militants. Leur aveuglement face aux données qui pourraient les faire douter est à la hauteur de leurs convictions. Les journalistes non scientifiques sont, eux aussi, acquis au RCA par manque de culture (suivisme) et militantisme. Enfin, il ne faut pas négliger l'aspect « vendeur » des catastrophes annoncées si rien n'est fait.
-Sur le plan politique, le mouvement écologiste a réussi le tour de force de faire pénétrer son idéologie dans l'ensemble des partis de gauche voire d'une bonne partie de la droite (NKM, Jouanno, Borloo, etc.). Suite à la chute du communisme, les militants de la gauche, orphelins de l'idéologie la plus influente du XXe siècle, ont trouvé un substitut par l'intermédiaire d'une nouvelle utopie susceptible d'enfoncer un coin dans le système honni, le capitalisme. Après « les soviets plus l'électricité » chers à Lénine, ils rêvent de « soviets moins l'électricité » (par exemple des communautés autogérées autarciques). Il s'agit de mettre en place une société malthusienne basée sur le principe de décroissance. Le capitalisme, reposant notamment sur la croissance et le développement industriel, doit donc être combattu par tous les moyens. Le RCA, culpabilisant pour l'ensemble des citoyens « responsables » est un excellent moyen de promouvoir un véritable projet de société. Il est à noter, ainsi, que tout débat scientifique pouvant aller dans le sens d'une amélioration de la productivité est d'avance clos, en tout cas en France, pour des raisons purement idéologiques : c'est le cas, entre autres exemples, des OGM, du gaz de schiste, de l'extension du parc nucléaire, etc.
Annexe graphes des indicateurs
Graphique 1: Température de la terre depuis 1880

Graphique 2: Températures depuis 2002

Graphique 3: Relevé des masses de glaces polaires antarctiques

Graphique 4: Relevé des masses de glaces polaires arctiques

Graphique 5 : Température de l’océan pacifique (ici la PDO Pacific Decadal Oscillation)

Graphique 6 : Niveau des océans depuis 1870

Graphique 7 : Niveau des océans depuis 1992

Graphique 8 : Activités cyclomiques depuis 1970

Article : Fred