Bord'erline

     Samedi soir dernier, dans le cadre de Nov’art, Vanessa Wagner interprétait des classiques de Ravel : « Pavane pour une infante défunte », les « Valses nobles et sentimentales », « Gaspard de la nuit », et « Ma mère l ‘Oye ». Le concert a pris une toute autre dimension grâce au vidéaste David Quayola et à l’artiste Natan Sinigaglia qui ont créé une installation visuelle pour accompagner la musique. Le spectateur est transporté dans un autre monde fait de formes abstraites parfaitement synchronisées avec la musique. Le tout est envoûtant voire hypnotisant.

La description de Nov’art fait référence à la synesthésie, mise en valeur par Rimbaud dans certains de ses écrits. (Pour rappel, la synesthésie est un trouble de la perception des sensations, qui fait éprouver deux perceptions simultanées à la sollicitation d’un seul sens, ici par exemple, le son est traduit par un couleur ou une forme et pas seulement par l’ouïe). Etant seulement une amatrice en matière de musique classique et une totale novice concernant l’œuvre de Maurice Ravel, je peux personnellement  dire que cette installation aidait dans la perception de ce récital. Il était sans doute plus facile de comprendre les émotions qui s’en dégageaient.

Nov’art nous rappelle également qu’un morceau de « Gaspard de la nuit » est « l’une des pièces les plus difficiles jamais écrites pour le piano ». Magnifiquement interprétée par Vanessa Wagner. Nov’art permet de l’apprécier à sa juste valeur.