Interview - Les Jolis Sons

Une page Facebook, une chaîne musicale Youtube et quelques photos typées Instagram : Vous entrez dans l’univers des « Jolis Sons ».
A la base de cet échange de musiques, deux étudiants en école de commerce à Bordeaux (Kedge BS), qui partagent un même goût pour le milieu des nouvelles technologies. Thomas Pagotto et Vivien Roussel se rencontrent par le biais de leur association, et créent la chaîne participative “Les Jolis Sons” en juillet 2013. Les internautes, amateurs d’une ambiance posée ou curieux de nouveautés mélodieuses, écoutent, (re)découvrent, partagent de jolis sons.
Rencontre avec un joli (et passionnant/passionné) garçon : Vivien Roussel.
BDL : Qu’est-ce qui vous a poussé à monter « Les Jolis Sons » ?
Vivien : Thomas et moi on était les doyens de Start It, l’asso des nouvelles technologies de l’école. Moi 26 ans, lui 24, on est devenus potes et on a commencé à s’échanger pas mal de sons. En plus de notre affinité pour le web et tout ce qui touche au digital, on était sur la même « longueur d’onde » musicale. Alors, quand Thomas a créé la chaîne Youtube et la page Facebook des « Jolis Sons » et m’a proposé de le rejoindre, j’ai pas hésité !
BDL : Comment vous gérez ça maintenant, chacun de votre côté ? Ça n’est pas trop difficile de concilier cette activité avec votre boulot respectif ?
Vivien : Pour l’instant en césure, Thomas est sur Paris et moi à Bordeaux. On a donc créé un groupe Facebook par lequel on se transmet les sons et artistes qui nous ont plu, puis l’autre dit ce qu’il en pense. Personnellement, c’est le matin dans le tram pour aller bosser que je cherche de futurs « jolis sons ». Je check notamment Soundcloud, mais surtout The Hype Machine qui est un agrégateur de blogs : ce site internet recense les dernières musiques postées, les plus populaires sur la toile. Le weekend on fait un debrief de la semaine ensemble et on réfléchit à l’évolution des Jolis Sons.
BDL : En parlant d’évolution, comment envisagez-vous Les Jolis Sons dans quelques années ? Est-ce que vous comptez suivre la voie de Délicieuse Musique par exemple, qui a créé son label ?
Vivien : Bien sur que Délicieuse Musique constitue un exemple pour nous. Formé par des étudiants bordelais, le label est né environ 5 ans après le lancement de leurs partages de musique. Le principe est sensiblement le même, mais nous proposons des sons différents chacun à notre style. Avec les Jolis Sons on cherche tout d’abord à ressembler et partager de bonnes musiques ‘chill out’, pas s’en approprier les fleurs. On ne gagne pas d’argent là-dessus, finalement c’est surtout de la pub pour les artistes. D’ailleurs on commence a avoir de plus en plus de message de personnes souhaitant être publiées sous notre nom…
BDL : D’ailleurs, comment se passe la publication des Jolis Sons ? Vous avez besoin d’autorisations sur Youtube ?
Vivien : On essai de sortir 1 son par jour, mais ça tourne plutôt à 25 par mois en réalité. Dès qu’on trouve un son qu’on veut publier, on doit créer la vidéo : pour ça on utilise After Effect. On choisi une image sympa (sur Pinterest, Flickr…), on ajoute le logo des « Jolis Sons » puis le son et parfois des effets. A propos de la politique Youtube, on n’a pas besoin de l’accord des artistes/labels pour « utiliser » leur musique. C’est seulement après notre publication que Youtube va checker auprès des concernés s’ils acceptent la publication, ou s’ils refusent. Dans ce dernier cas, on a le choix de soit mettre une publicité avant la vidéo, soit carrément la supprimer (ce qui nous est déjà arrivé).
BDL : Et pour relier « Les Jolis Sons » au Bord’erline, est-ce que tu peux me dire ce que représente pour toi « être borderline » ?
Vivien : Pour moi, être borderline, c’est aller au plus proche de ses limites personnelles. Ça n’a rien à voir, à mon avis, avec la définition que tout le monde s’en fait du genre “c’est la limite de l’acceptable”, car pour moi tout est acceptable à condition que ce soit acceptable pour soi. Pour une anecdote, j’en ai pas vraiment, mais je sais que depuis quelque temps j’essaie vraiment de tester mes limites, et tester de nouveaux trucs (skate, théatre). C’est ça pour moi être borderline !
BDL : Pour clore l’interview, un message à faire passer ?
Vivien : Big up à Friandises Sonores, formé par de très bons potes, et à Start It !
Article: Bérengère Cabrero